Etat des cultures Les maladies du blé progressent lentement mais sûrement
Le risque maladie n’a globalement pas évolué depuis la semaine dernière. Sur blé, François Dumoulin, de la Chambre d’agriculture de l’Oise, prévoit quelques traitements septoriose justifiés par des dépassements de seuils sur les variétés sensibles semées tôt. Les autres maladies (oïdium et rouilles) restent discrètes mais à surveiller, surtout avec le retour de températures plus clémentes.
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Les conseillers de la Chambre d’agriculture de l’Oise font état de l’avancée des maladies en cultures et de l’évolution du niveau de risque. Sur blé, l’oïdium progresse toujours peu. François Dumoulin conseille cependant de « surveiller les parcelles avec le retour progressif de conditions plus douces attendu à partir de cette fin de semaine ». Niveau de risque : Jaune
20 % des f3 du moment touchées au stade 2 nœuds
Quant à la septoriose, sur variétés sensibles et semées tôt, les averses qui se succèdent favorisent les contaminations. « Elles sont a priori limitées par les températures fraîches. Cependant, le radoucissement attendu dans les prochains jours, pourrait entraîner, sur les variétés sensibles semées tôt et peu défoliées, le dépassement du seuil des plus de 20 % des f3 du moment touchées au stade 2 nœuds (F4 définitives). » Selon le conseiller, pour ces parcelles, « une première intervention peut se justifier cette semaine ou la semaine prochaine ». Risque Jaune encore cette semaine, Orange la semaine prochaine sur variétés sensibles semées tôt.
François Dumoulin prévient qu’ « un premier traitement à 2 nœuds - et pas avant, pour mettre le maximum de produit sur F3 et F2 – engage sur une stratégie à trois interventions car à ce stade, le traitement n’assure pas la protection de la F1. La dose de fongicide doit être réduite mais suffisante pour tenir dix jours en attendant l’intervention relais sur dernière feuille, clé de voûte de la protection, puis celle fin gonflement (sur impasse fusariose) ou début floraison. »
Cependant, sur variétés tolérantes et/ou semées tard et/ou très défoliées, la pression septoriose reste faible à nulle selon les cas, malgré les contaminations en cours. « Visuellement, les parcelles sont même plus saines qu’il y a 10 jours avec la sortie d’une nouvelle feuille. » Risque Vert.
Rouilles à surveiller
François Dumoulin observe des pustules de rouille brune sur des variétés sensibles semées tôt. Le climat humide serait plutôt favorable à l’épidémie mais les températures sont trop fraîches. Risque Jaune à surveiller avec le retour de conditions climatiques plus chaudes. La rouille jaune n’a, quant à elle, pas besoin de beaucoup de chaleur pour se développer. « Selon le modèle Yello, le risque évolue d’ailleurs toujours à la hausse. Mais, pour l’instant, elle reste quasiment absente en plaine sauf cas ponctuels. » Le conseiller mise sur un scénario type 2011 avec quelques parcelles touchées. Risque Jaune à suivre après les pluies si le temps reste couvert, y compris sur les variétés tolérantes, vu les nombreux cas de contournements.
Alerte sclérotinia en colza Ewen Gery, conseiller de la Chambre d’agriculture de l’Oise, prévient d’un risque Rouge concernant la sclérotinia du colza. « Vu les conditions climatiques et les résultats des kits pétales, les préconisations de traitement restent identiques pour les parcelles entrant en stade G1. Et alors que la lenteur et l’hétérogénéité de la floraison des parcelles ne facilitent pas les choix de déclenchement de la protection contre le sclérotinia, pour les parcelles les plus précoces ayant déjà reçu un traitement, la question du deuxième traitement se pose déjà. Privilégiez une triazole seule pour ce nouveau passage (Sunorg 0,5 l ou Joao 0,35 l) histoire d’améliorer la persistance sur les maladies de fin de cycle, notamment l’oïdium. » |
Retrouvez le bulletin complet En arpentant Champs et prairies sur le site de la Chambre d'agriculture de l'Oise. |
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